Les pièges et les bénéfices des régimes.
En France 3 femmes sur 4 ont déjà suivi un régime. Cette tendance ne cesse de croître également chez les hommes. Environ 20 millions de Français seraient actuellement en train de chercher un moyen pour maigrir. Ceci peut paraître tout fait légitime lorsqu’on sait que 1 Français sur 3 est en surpoids ou obèse. Mais parmi les personnes qui font des régimes il y en a aussi qui n’ont pas besoin de maigrir.
Tous les moyens possibles et imaginables sont exploités dans cette quête de l’amaigrissement. En France les ventes de livres, de crèmes, de pilules, le coaching etc. représentent un chiffre d’affaires de 5 milliards d’Euros par an.
A lui seul, Pierre Dukan réalise un chiffre d’affaires annuel de plusieurs dizaines de millions d’Euros (coaching en ligne, vente de livres et de plats préparés entre autres).
Toutes les études réalisées sur l’efficacité des régimes concluent que les personnes qui suivent un régime alimentaire (hypocalorique) maigrissent mais dans les deux années qui suivent ce régime, 95% de ces personnes ont repris le poids perdu.
Pour quelles raisons, la plupart du temps, reprenons-nous le poids perdu?
Comment les idées reçues vont-elles finalement vous empêcher de maigrir voire même vous faire grossir? Quelles sont les astuces des régimes qui peuvent apporter un coup de pouce à une perte de poids durable.
Commencer par se poser les bonnes questions.
Première question
Pour maigrir, la première question à se poser est de savoir pourquoi on a pris du poids.
Chacun a sa propre histoire. Il faut définir quand la prise de poids a commencé et ce qui a entretenu ce cycle vicieux.
Est-ce dû à un choc émotionnel (rupture amoureuse, problèmes familiaux, décès, déception professionnelle, perte de son emploi, stress…)? A une grossesse? à un dérèglement hormonal (ménopause, problèmes de thyroïde…)? A l’arrêt du sport? A l’arrêt du tabac? A l’augmentation progressive de nos prises alimentaires sans que nous n’en ayons pris conscience… Ou bien ce surpoids est-il héréditaire?
Deuxième question
Dans un deuxième temps, définir les raisons pour lesquelles on souhaite maigrir (esthétisme, santé, difficulté à faire certaines choses…) Pour nous donner les moyens d’agir il faut être convaincu des bénéfices que nous avons à en tirer.
Les régimes sont souvent un facteur important de dégradation de notre santé psychologique et physique, il est donc essentiel de connaître nos forces et nos faiblesses physiques et mentales avant de se lancer dans un régime. Il sera aussi important de bien considérer les risques car selon l’ANSES, les régimes peuvent parfois avoir des conséquences néfastes et irréversibles sur notre santé, sur les plans psychologique, métabolique et hormonal entre autres.
Jean-Philippe Zermati (médecin nutritionniste) déclare: « Si aujourd’hui les régimes étaient un médicament ils ne passeraient pas la barre d’autorisation de mise sur le marché car le rapport bénéfices/risques serait très fortement en faveur du risque ». Cela ne signifie pas qu’il ne faut rien faire et laisser son alimentation se désordonner mais il faut aussi se libérer des contraintes excessives qu’on fait peser sur notre alimentation.
Se mettre au régime quand on n’a pas de problème de poids ou très peu de kilos à perdre est donc une grosse erreur à éviter.
Pourquoi les régimes à répétition finissent-ils par nous faire grossir?
Chaque individu dépense une certaine quantité de calories pour vivre. C’est en moyenne 1800 à 2000 calories par jour pour les femmes et 2000 à 2800 pour les hommes.
Quand on fait un régime, dès que nous commençons à maigrir, le cerveau met en place un programme de survie. Il ordonne au corps de s’économiser et donc de réduire ses dépenses d’énergie. Si cela a lieu deux ou trois fois dans une vie il n’y a pas de chamboulement physiologique important mais si cette pratique est récurrente, le cerveau fait en sorte de ralentir la dépense énergétique au repos (DER) sur le long terme et ce changement peut devenir irréversible. Ainsi lorsqu’on se remet à manger normalement on prend du poids car le métabolisme de base (le nombre de calories brûlées au repos) est plus lent que la normale.
Lorsque nous faisons un régime, notre corps reçoit de moins en moins d’énergie. Pour continuer à avancer il va donc la puiser là où il peut. Il va alors se servir dans le stock de graisse mais aussi dans les muscles voire même dans les os. On se retrouve alors moins musclé et notre corps va donc dépenser moins d’énergie.
Quand on recommence à manger normalement on devient alors plus gras et moins musclé qu’avant.
L’accumulation des régimes va donc faire augmenter la masse graisseuse, diminuer la masse musculaire et faire prendre des kilos.
L’effet yo yo.
Que nous soyons gros, moyens ou minces, notre corps possède un stock de cellules graisseuses indispensables à la vie. Chez les personnes en surpoids ces cellules sont plus nombreuses, plus grosses. Si on mange trop pendant trop longtemps nos cellules graisseuses finissent par se multiplier. L’organisme est alors piégé par ce qu’on appelle « l’effet cliquet » et on ne peut pas revenir en arrière, le nombre de cellules graisseuses ne diminuera jamais.
Cependant, on maigrit quand même lorsqu’on fait un régime car la restriction alimentaire permettent de vider le contenu de ces cellules graisseuses. Ces dernières ne disparaissent pas, bloquées par le cliquet. Dès que nous allons à nouveau manger normalement on va regrossir, revenir à notre poids initial, bloqués par le cliquet. L’effet cliquet engendre l’effet yoyo.
Et si on choisissait comme objectif n°1: arrêter grossir?
Le poids d’équilibre.
Nous avons tous un poids d’équilibre pour lequel nous sommes génétiquement programmés.
Ce poids d’équilibre peut cependant fluctuer dans le temps si notre alimentation est trop instable. Cela signifie que notre poids d’équilibre initial peut se transformer en un nouveau poids d’équilibre.
Nouveau poids d’équilibre = poids d’équilibre initial + kilos de la multiplication des cellules graisseuses.
Comme nous ne sommes pas tous égaux, ce phénomène sera réversible chez certaines personnes et irréversible pour d’autres.
Pour trouver notre poids d’équilibre il « suffit » d’écouter nos sensations de faim et de satiété.
Rétablir les sensations alimentaires.
Rétablir les sensations alimentaires c’est manger quand on a faim, manger ce qu’on aime et s’arrêter quand on n’a plus faim.
Malheureusement si cela est très facile à comprendre en théorie, la pratique s’avère être parfois beaucoup plus complexe et plus particulièrement pour les personnes qui cherchent à contrôler leur poids en contrôlant leur alimentation.
Le contrôle de notre alimentation, appelé « restriction cognitive », vise à ne pas écouter ses sensations alimentaires afin de suivre un programme établi par un(e) diététicien(ne), un(e) ami(e), des recommandations des hautes autorités de santé, un magazine etc… qui ne tiennent pas compte des envies et des besoins du moment présent. Vous allez alors manger ce qu’on vous dit de manger ou ce que vous avez prévu de manger sans écouter vos désirs alimentaires.
Au départ vous mettez de côté ces envies de manger et à force de vous contrôler vous finissez par ne plus ressentir les sensations alimentaires. Vous vous retrouvez alors perdus et encore plus susceptibles de suivre au pied de la lettre le fameux programme alimentaire.
Le contrôle volontaire du comportement alimentaire est contraire à la physiologie. La physiologie nous demande de nous mettre au service de notre corps et pas l’inverse.
Quand on a suivi beaucoup de régimes on ne sait plus écouter ses sensations de faim et de satiété car on les a volontairement étouffées. La faim est une sensation dont beaucoup de personnes ont peur car lorsqu’on a faim on se met à manger et il y a un risque de perte de contrôle donc il ne faudrait pas avoir faim.
comment se répproprier ses sensations de faim et de satiété?
Il faut donc redécouvrir les sensations de faim et de satiété (rassasiement) en se posant les questions: qu’est-ce qui fait qu’on s’arrête de manger? Normalement ce qui nous fait nous arrêter de manger c’est la satiété ou la fin du plaisir. Quand on mange du chocolat, le plaisir s’arrête progressivement mais si on l’avale à toute vitesse sans y être attentif on n’a pas le temps de s’en rendre compte et on continue jusqu’a l’écoeurement. Il va donc falloir manger en étant attentif à ce plaisir et ne pas avaler à toute vitesse sinon il n’y a pas vraiment de plaisir.
Si vous avez complètement perdu vos sensations de faim et de satiété, pendant plusieurs jours, oubliez les schémas classiques de petit-déjeuner, déjeuner et dîner. Vous vous mettrez à table seulement lorsque votre estomac manifestera une sensation de faim et vous attendrez encore un peu (même jusqu’à ce qu’il crie famine) pour retrouver les différents degrés de la sensation de faim. Cela vous permettra de distinguer la faim physique de la faim émotionnelle.
Quand on est capable d’écouter ses sensations de faim et de satiété on retrouve son poids d’équilibre qui n’est d’ailleurs pas toujours le poids espéré mais ce poids est stable et les gens qui mangent en s’écoutant on un poids très stable. Ainsi, pour ces personnes, entre 20 et 50 ans il peut y avoir un delta de 5kg maximum qui peut même ne pas exister.
Retrouver ses sensations de faim et de satiété peut demander du temps et de la patience. Pendant cette période nous risquons de continuer à manger sans savoir ce dont notre corps à besoin. Cela est normal et comme nous sommes, pour une très grande majorité d’entre nous, des mangeurs émotionnels c’est une période pendant laquelle cet aspect de notre comportement alimentaire risque de se manifester en puissance.
En effet après avoir suivi un régime restrictif, si nous nous autorisons soudainement à écouter nos envies, toutes nos frustrations vont alors demander à être soulagées.
Nos émotions nous font manger.
Le corps exprime des besoins émotionnels qu’il faut respecter et parfois ces besoins s’expriment par des envies de manger. La plupart des personnes tentent de s’opposer à leurs envies de manger émotionnelles. Cette lutte les conduit à des compulsions alimentaires et donc un sentiment de perte de contrôle suivi de culpabilité et de mauvaise estime de soi.
Lorsque des pensées désagréables accompagnées d’émotions désagréables surgissent dans notre esprit, nous allons nous protéger en essayant d’éviter ces pensées et ces émotions désagréables. Certaines personnes vont alors se tourner vers des aliments qui leurs procurent des sensations intenses qui vont masquer les pensées et les émotions pendant un certain temps. Dans ce type de situation, les aliments à haute densité calorique ont un effet bien plus puissant que les légumes vapeur. On se met alors à consommer de grandes quantités d’aliments caloriques, très rapidement et pendant ce temps les émotions se calment mais aussi très rapidement, un autre type d’émotions arrive: la culpabilité et l’angoisse de grossir. On se retrouve alors dans un cercle vicieux et on recommence à manger pour calmer ces nouvelles émotions. On se doute que cette technique aboutit à un échec.
Comment parvenir à concilier nos émotions et notre alimentation?
Certaines prises alimentaires sont le résultat d’un stress, d’une envie, de l’ennui, de la recherche de réconfort etc… Nous pouvons tous avoir de nombreuses raisons de manger en dehors de la faim. Il ne faut pas nécessairement les repousser car elle font partie de notre fonctionnement d’êtres humains dotés d’un cerveau complexe qui produit des pensées et des émotions.
Nous allons plutôt nous interroger sur ce qui nous donne envie de manger: pour apaiser une pensée désagréable? Par ennui? Parce qu’on est heureux et cela s’associerait bien à notre joie?
Manger vite pour oublier rapidement ce qu’on vient de faire n’est pas la bonne solution. Il vaut mieux se concentrer sur le plaisir procuré par l’aliment et cela se fait en prenant son temps, en le savourant. Une étude américaine autour de la courbe du plaisir quand on mange du sucré a mis en lumière le fait que le plaisir finit par atteindre un sommet qui ne peut pas augmenter même si la consommation augmente. C’est donc à nous de repérer ce point de « félicité » et de nous arrêter de manger quand celui-ci est atteint. Cela permettra d’obtenir la satisfaction de renouer avec ses sensations, ses émotions et de ne pas culpabiliser d’avoir trop mangé.
Dédiaboliser tous les aliments pour ne pas craquer de plus belle!
ll faut sortir du schéma manichéen qui consiste à classer les aliments en deux groupes: ceux qui sont interdits car ils font grossir et ceux qui sont autorisés car ils « font maigrir ».
Se poser des interdits est le meilleur moyen de créer une envie encore plus forte pour ces aliments et le risque est d’en manger encore plus en transformant vos désirs refoulés en compulsions alimentaires.
Quand on diabolise certains aliments et qu’un jour l’envie est plus forte que tout, on se comporte comme un(e) ancien toxicomane qui replonge totalement au moindre contact avec la substance interdite. Si vous avez décrété que le chocolat que vous adorez serait dorénavant interdit car il vous fait grossir, vous risquez de transformer votre plaisir d’en manger un ou deux carrés de temps en temps en une compulsion alimentaire non maîtrisable. Au lieu d’apprécier un ou deux carrés de chocolat après un repas vous allez alors en manger deux ou trois supplémentaires puis dévorer une tablette entière en vous disant: « foutu pour foutu… »
Le premier comportement apportera du plaisir et aucune culpabilité alors que le deuxième apportera du mal être mental, physique et de la culpabilité.
Il est important de s’autoriser tous les aliments. Il s’agira plutôt de surveiller les quantités et l’ensemble des aliments qui ont composé le repas.
Tordons le cou aux idées reçues!
Il ne faut pas sauter le petit déjeuner: FAUX.
Si à peine réveillées certaines personnes ont l’estomac qui crie famine, pour d’autres le petit-déjeuner est vécu comme une contrainte imposée par les magazines, les conseils nutritionnels erronés clichés. Nous sommes tous différents, chacun a son propre rythme biologique et il est donc complètement préférable de ne pas manger si on n’a pas faim.
Si on est cependant coutumiers des petits creux de milieux de matinée, il faudra penser à avoir quelques amandes et des fruits secs, un fruit frais ou quelques biscuits peu sucrés pour patienter jusqu’au déjeuner.
Il faut manger trois fois par jour: FAUX.
Ces trois repas ne sont, pour certaines personnes, pas suffisants alors que d’autres se contenteront de deux voire d’un repas.
Des études menées en Grande-Bretagne, en Chine, au Japon et aux Etats-Unis ont révélé qu’avec un apport calorique global égal, le nombre de repas n’a pas d’incidence sur le poids.
Il ne faut pas manger entre les repas: FAUX.
Si nous n’avons pas pris de petit-déjeuner, il apparait tout à fait normal d’avoir faim dans la matinée. Le petit déjeuner peut alors être remplacé par un en-cas en milieu de matinée (un fruit, des oléagineux avec quelques fruits secs, un petit pain complet aux figues…)
Si nous en ressentons le besoin, il n’est pas proscrit de prendre un goûter dans l’après-midi. Celui-ci permettra d’ailleurs de ne pas arriver affamé au dîner et de ne pas engloutir de grandes quantités de nourriture. Le plus important est de répartir correctement l’ensemble des prises alimentaires sur la journée.
Il ne faut pas prendre de dessert: FAUX.
Si terminer le repas par une note sucrée est une habitude qui nous est chère, la supprimer engendrera à coup sûr de grandes frustrations qui se solderont par un « craquage » suivi de culpabilité.
Il ne s’agit pas de manger des pâtisseries à la fin de chaque repas mais il est tout à fait acceptable de le terminer par un ou deux carrés de chocolat, une compote ou des fruits secs.
Il faut boire beaucoup d’eau quand on a faim: FAUX.
L’estomac et le cerveau savent faire la différence entre la soif et la faim. Chercher à les duper en buvant alors qu’on a faim est une mauvaise stratégie. Cela induit de la frustration, éventuellement un inconfort digestif et ne fait que retarder la prise alimentaire qui risque alors devenir compulsive.
Quand on a faim on mange!
Il faut manger léger le soir: FAUX.
Il s’agit encore d’une idée reçue largement répandue et étayée par des arguments poétiques tels que: « il faut manger comme un roi le matin, comme un prince à midi et comme un pauvre le soir ». Le corps ne se régule pas sur un repas mais sur l’ensemble des repas d’une journée donc si les repas de la journée ont été légers il est normal d’avoir davantage faim le soir et donc de manger plus. Pendant notre sommeil notre métabolisme continue de fonctionner et il utilise environ 500 calories pendant la nuit. Si nous n’avons pas dîné à notre faim nous risquons d’avoir des difficultés d’endormissement comme lorsque nous avons au contraire dîné trop copieusement.
L’ananas brûle les graisses: FAUX.
Les racines et les tiges de l’ananas (et non le fruit) contiennent une enzyme,la bromélaïne qui scinde les protéines pour qu’elles soient plus faciles à digérer. Cependant ces protéines de disparaissent pas. Et la bromélaïne n’a aucune action sur les graisses.
La pomme fait maigrir: FAUX.
La pomme contient des molécules qui interviennent dans le processus de la dégradation des graisses mais ces substances sont très peu biodisponibles (elles passent très peu dans le sang et arrivent directement dans l’intestin). Les pommes ne vont donc pas faire maigrir.
Le thé vert et le café permettent de perdre du poids: FAUX.
Le thé vert contient de la catéchine qui aurait pour fonction d’augmenter les dépenses énergétiques de notre organisme. Les études actuelles démentent le rôle des catéchines dans l’accélération du métabolisme.
La caféine (également présente dans le thé qui contient de la théine, molécule équivalente à la caféine) n’a aucune action sur la perte de poids.
Les aliments light font maigrir: FAUX.
«La prise de sucre entraîne en effet une libération immédiate de dopamine dans l’aire cérébrale de la récompense, suivi 10 à 15 minutes plus tard d’un deuxième signal de récompense dû à l’élévation du taux de glucose dans le sang, qui augmente à nouveau l’activité dopaminergique dans le cerveau», explique Serge Ahmed, directeur de recherche CNRS à l’université de Bordeaux. «Or cette deuxième stimulation est absente en cas de prise d’édulcorant car ils n’ont pas, ou très peu, d’action sur la glycémie. Ceci pourrait expliquer l’envie toujours présente de consommer du vrai sucre pour retrouver cette sensation de plaisir.»
Sur le long terme les édulcorants favoriseraient la prise de poids;
Les crèmes, les pilules, les boissons amincissantes sont une aide précieuse pour maigrir: FAUX.
Les seuls vrais outils pour maigrir sont l’alimentation, l’équilibre du système hormonal, la gestion des émotions, l’activité physique et la qualité du sommeil.
Existe-t-il quand même des régimes qui ont fait leurs preuves sur le long terme?
Les régimes pauvres en glucides (féculents et sucres): Atkins, Montignac, index glycémique ont toujours donné des résultats très intéressants sur la perte de poids.
Ces régimes pauvres en glucides ont commencé à être stigmatisés et abandonnés lorsque dans les années 1960 lorsque les nutritionnistes ont commencé a focaliser sur les graisses en considérant qu’elles étaient responsables de la hausse du « mauvais » cholestérol. On s’aperçoit maintenant que c’était une erreur et l’augmentation de ce mauvais cholestérol serait finalement due à une consommation importante de glucides.
Si certains détracteurs qualifient ces régimes de déséquilibrés, les résultats des études scientifiques affichent clairement que la réduction de la part de glucides n’est corrélée à aucun risque pour la santé.
Le régime Atkins (nouvelle version)
Le principe: phase 1 = quasi exclusion des féculents (réduction de la production d’insuline) pendant deux semaines (20g de glucides par jour qui équivalent à 50g de féculents cuits).
Phase 2 = réintroduction progressive des féculents jusqu’à un certain seuil en fonction de la perte de poids obtenue et selon le métabolisme de chacun.
Ses atouts: Facile à suivre, pas de comptage des calories, amincissement rapide, pas de fringales.
Des chercheurs de l’Université de médecine de Stanford ont réalisé une étude qui portait sur 322 personnes en surpoids et obèses pour comparer l’efficacité de trois régimes sur la perte de poids des participants.
Ces régimes étaient les suivants: le régime Atkins, pauvre en féculents et en sucres, sans restriction des calories, un régime de type méditerranéen pauvre en calories et un régime pauvre en graisses et en calories.
Après deux ans les pertes de poids étaient respectivement de 5,5 kg pour le régime Atkins, 4,6 kg pour le régime méditerranéen et 3,3 kg pour le régime pauvre en graisses et en calories.
Le régime Montignac
Le principe: consommation d’aliments à index glycémique bas (réduction de la production d’insuline) et éviction de certaines associations d’aliments au cours d’un même repas (pas de viande/poisson/oeufs avec des féculents mais viande/poisson/oeufs + légumes et féculents complets + légumes).
Ses atouts: pas de comptage des calories, amincissement rapide, pas de fringales.
Ses inconvénients: certains aliments sont interdits (avocat, chocolat, pommes de terre entre autres).
Les régimes à éviter:
Les régimes hypocaloriques (régime Mayo, citron dotés et soupe aux choux)
Leur principe: consommer entre deux voire quatre fois moins de calories que nos besoins physiologiques.
Leurs atouts: perte de poids rapide.
Leurs inconvénients: frustrations très importantes (pouvant générer des troubles psychologiques importants), reprise de poids très rapide, carences importantes (Vitamines C, D et E, fer, calcium, magnésium), déminéralisation (risques de fractures), troubles du rythme cardiaque, risques d’AVC, perturbent le système immunitaire et engendrent des risques d’infertilité.
Quelques mois de régime restrictif peuvent provoquer des années de troubles alimentaires.
Dukan
Le principe: régime hyperprotéiné, très pauvre en graisses et en glucides.
Ses atouts: facile, pas de comptage des calories, amincissement rapide.
Ses inconvénients: l’overdose de protéines peut provoquer des gastrites (inflammations de l’estomac). Sans légumes (lors des phases de protéines pures) la digestion est perturbée, les reins sont fragilisés (car les protéines sont éliminées par les reins) jusqu’à l’insuffisance rénale et les calculs rénaux, le manque de graisses provoque des problèmes de peau.
Astuces:
Réduire la taille des portions (cela peut être facilité par la réduction de la taille de la vaisselle). Ex: une expérience a été réalisée dans un cinéma Aux Etats-Unis. On a donné deux tailles de pots de pop corn à deux groupes.
Ceux qui ont reçu le grand mot ont mangé 53% plus de pop corn que ceux qui ont reçu le plus petit. Plus on en a plus on mange.
Ne pas finir son assiette si on a plus faim.
Visualiser tout ce qu’on a prévu de manger pendant le repas et ne pas se resservir.
Manger en étant plus attentif au repas. Quand on mange avec plus d’attention, on est rassasié avec des quantités plus petites. On a aussi plus de plaisir.
Manger lentement pour permettre au cerveau d’avoir le temps de ressentir la satiété (20 minutes).
Soigner la présentation des plats. Quand les plats sont bien présentés on mange plus lentement car il y a une forme de respect pour le travail qui a été fait donc on ne va pas l’engloutir.
Chaque repas doit être vécu comme un moment privilégié.
Manger des aliments qu’on aime. Quand on est satisfait on a moins de frustrations et on limite les risques d’avoir une attitude alimentaire compulsive.
Se faire accompagner par un professionnel peut parfois être nécessaire (médecin, nutritionniste, diététicien, psychologue, coach sportif).
Sortir du regard stigmatisant de la société qui prône la minceur d’un côté et qui de l’autre fait tout pour nous faire manger en créant toujours plus de fantaisies alimentaires et comme l’homme s’adapte au milieu dans lequel il évolue, il mange plus.
Manger quand on a vraiment faim. Ne pas manger quand on a pas faim.
Toujours rester bienveillant envers soi même. Ne pas culpabiliser si un écart a été fait.
Ne pas se fixer d’objectifs impossibles à atteindre. Envisager plutôt une perte de poids progressive.
Régime restriction = compulsion alimentaire = craquage assuré = cycle infernal = enfer des régimes.
S’accepter.