Pour commencer j’attire votre attention sur le fait que tout ce qui est écrit dans cet article, vous le savez déjà. Vous l’avez juste peut-être oublié ou mis de côté pour plus tard.
« J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé ». Voltaire
Personne n’est acculé à vivre avec des troubles physiques ou mentaux qui gâchent la vie. Nous sommes les auteurs de ce qui nous arrive, que ce soit agréable ou désagréable. Il nous incombe d’écouter les messages que notre corps nous donne car il tente ainsi de nous transmettre les éléments essentiels à notre équilibre. Le corps ne ment pas, il est là pour nous porter et pour nous donner la possibilité de faire l’expérience de la vie terrestre.
« Nous ne sommes pas êtres humains nés pour faire une expérience spirituelle mais des êtres spirituels nés pour faire une expérience humaine ». Yogi Bhajan.
Et si on s’écoutait vraiment ?
Chacun de nous dispose de tous les outils nécessaires pour être heureux, tout le monde pourrait écrire un livre sur sa façon d’avancer vers une vie joyeuse. Si chacun de nous donnait ses astuces pour avoir une vie plus belle, nous découvrirons que celles qui fonctionnent pour certains n’ont aucun impact sur d’autres car nous sommes tous différents. En revanche l’astuce universelle pour atteindre le bonheur est la pensée et l’action justes. Et pour commencer à philosopher un brin (c’était le thème!) nous pourrions ajouter que c’est par l’action juste et alignée avec notre âme que nous pouvons atteindre l’apaisement dans notre corps et dans notre esprit.
« Le corps et l’esprit sont liés inséparablement. Le mécanisme de leurs rapports réside dans le système nerveux et les glandes de sécrétion interne » Le corps, l’Esprit et le sucre.
Le mental, qui est dualiste, nous teste et cherche parfois à nous dévier de notre trajectoire, de notre vérité et donc de nous-mêmes. Quand nos pensées ne sont plus alignées avec notre âme, les actes qui en résultent ne sont pas appropriés et brisent l’harmonie naturelle présente en chacun de nous. Il en découle alors des évènements douloureux. Si les pensées proviennent de l’âme, qui détient la vérité, nos actions seront bénéfiques et notre corps conservera ou retrouvera son harmonie.
Le bonheur et la souffrance sont déterminés par nos actions.
« Tout ce que nous éprouvons est, et a toujours été programmé par nos actions, lesquelles dépendent de notre attitude ». Dalaï Lama.
Nous sommes des êtres bien plus adaptables que nous ne le pensons!
Aide toi et le ciel t’aidera !
Pour nous aider, pour trouver le courage d’agir positivement, prenons conscience que nous ne sommes pas seuls, nous sommes tous connectés les uns aux autres, nous sommes UN. L’Univers nous protège de manière permanente. Il est bon d’apprendre à écouter ce dont notre véritable identité a besoin et les actions qui en découleront, nous libéreront des souffrances que nous avons nous-mêmes créées. Pensez aux nombres de fois où vous avez évité les signaux intérieurs et, décidé de prendre la direction opposée. A chaque fois, cela s’est soldé par un échec. Si vous trichez avec les forces universelles, elles cessent de vous protéger. Tout cela nécessite un changement dans la façon de penser et de vivre, qui peut sembler compliqué, comme tout changement d’habitude. Grande est la tentation de conserver nos errements ou d’y replonger car ils représentent une zone de confort qui, pourtant, induit de l’inconfort. Il s’agit là encore d’un piège du mental qui joue avec notre bonne volonté de changement, notre désir d’aller vers la lumière. Ceci pourrait s’illustrer par la voix de l’ange (ou de la sagesse) et la voix du diable.
Nous avons tous, des habitudes qui, dès le réveil, peuvent consister à se préparer selon un ordre d’actions, de tâches, bien établi. Cela peut concerner ce que nous faisons en premier en arrivant sur notre lieu de travail. Allumer son ordinateur, vérifier ses e-mails, boire un café, fumer une cigarette, prendre des nouvelles d’un proche à tel moment de la journée.
Pour avoir la force de changer nos modes de fonctionnement, quand nous savons au fond de nous qu’ils ne nous apportent pas une entière satisfaction, il faut se faire confiance. Absolument tout le monde, sans aucune exception peut modifier sa vie et la sublimer en se faisant confiance. Ce n’est pas facile de transformer une routine bien huilée mais tout peut se transformer, c’est d’ailleurs l’un des principes majeurs de la nature avec les saisons, les matières (une terre aride peut se convertir en sol fertile). Il n’est pas question de modifier toutes nos habitudes mais celles qui ne nous conviennent pas ou plus.
Si l’on décide de s’en donner les moyens, il y aura des résultats, c’est la loi de cause à effet aussi appelée Karma.
« Les petites graines ont la possibilité de faire naître de gros fruits. C’est aussi vrai de la cause profonde et de son effet ; une petite action peut avoir des conséquences très importantes, qu’elle soit positive ou négative ». Dalaï Lama
Du petit écart sympa à la perte de repères angoissante…
Dans notre quête du comportement (alimentaire ou autre) irréprochable, nous trouverons toujours de « bonnes » raisons de nous décourager, c’est humain. Nous pouvons nous dire que, après tout, nous méritons bien ce petit écart : et nous avons raison! C’est même important de se laisser aller de temps en temps. C’est juste que cet écart doit le rester et ne pas se transformer en une constante. Et ce sera l’occasion de le pratiquer (l’écart) en pleine conscience pour en profiter pleinement et de constater ce qu’il nous a apporté. Nous pourrons ressentir de la satisfaction car nous en mourrions d’envie et nous avons assouvi ce désir ou bien nous nous apercevrons que cela ne nous a rien apporté. L’analyse de cette action et de son résultat vont alors être enregistrés dans notre cerveau et à chaque répétition de cette situation, si nous agissons avec un état mental calme, neutre et non dans l’agitation qui trouble les bonnes décisions, nous comprendrons mieux ce qu’il nous convient de faire.
Si un écart devient une habitude, il perd de son intérêt, nous allons alors chercher un autre moyen d’éprouver le contentement qui a disparu en ayant recours à un autre type d’écart et quand celui-ci sera répété régulièrement, il va aussi perdre de sa splendide et nous en chercherons à nouveau un autre et ainsi de suite. Malgré toutes ces petites transgressions, nous allons finir par ne plus éprouver aucun contentement, ne sachant plus comment combler nos envies. Il va alors s’en suivre une certaine lassitude et les effets négatifs vont se faire connaître tôt ou tard. C’est le principe des addictions, de la surconsommation en tout genre, des dérives alimentaires et de nombreux autres vices.
Chaque personne est unique, ce qui inclut que ses besoins ne sont pas identiques à ceux de son voisin, qui ne sont pas non plus les mêmes que ceux d’un autre.
Il est certain qu’au départ, changer un mode de fonctionnement demande des efforts, on ne peut pas le nier, mais quand on sait qu’il y aura obligatoirement un résultat, on peut penser que le jeu en vaut la chandelle.
Comment font les autres??
Il est arrivé à tout le monde d’éprouver de l’admiration et parfois même d’envier une célébrité, un artiste, un sportif de haut niveau, ou simplement une connaissance, voire même un ami. A ce moment, on se dit qu’il a de la chance et surtout plus que nous. Quand on rentre dans le détail de l’analyse et qu’on se met à comparer nos deux situations respectives point par point, c’est l’hécatombe. On se dit que notre vie est terriblement médiocre alors que celle de l’autre est exemplaire et excitante. On va alors essayer de comprendre pourquoi lui ou elle, a réussi et pas nous. Nous allons ainsi trouver ou plutôt fantasmer sur les raisons de son succès, et par un jeu vicieux du mental, nous en déduirons que les avantages de l’autre sont également ce qui nous a fait défaut et qui nous a conduit à notre infortune. Nous allons ensuite certainement investiguer sur des pistes extérieures à nous au lieu d’essayer de comprendre, ce qui, à l’intérieur de nous-mêmes n’a pas suffisamment bien fonctionné pour que notre vie soit comme dans nos fantasmes.
Nous avons parfois la candeur de croire que les évènements heureux doivent arriver à nous sans rien faire et que c’est le facteur chance qui se chargera de notre réussite. D’autres considèrent que, de toute façon, ils n’ont jamais eu de chance et qu’ils n’en auront jamais. Ces idées sont à la fois vraies et fausses. Certains ont plus de chance que d’autres mais ils ont provoqué cette chance, de par leur attitude, leurs décisions, et ils nourrissent ce cercle vertueux, car cette habitude est enregistrée dans leur cerveau. Quant aux autres, ils ont aussi probablement été les auteurs des déboires qu’ils ont connus. En baissant les bras, ils ne peuvent pas renverser la situation. Il suffit d’un petit changement dans leur manière de penser, d’agir, pour sortir du cercle vicieux qu’ils ont finalement créé et alimenté. L’être humain est doté de la capacité de se faire du bien ou de se saborder, il a la responsabilité de sa vie. Cette notion est difficile à accepter car elle ne permet ainsi aucune possibilité de se défiler en invoquant telle ou telle excuse extérieure.
« La sensation d’être heureux ou malheureux dépend rarement de notre état dans l’absolu, mais de notre perception de la situation et de notre capacité à nous satisfaire de ce que nous avons ». Dalaï Lama
Leurs secrets.
Ces personnes ont réussi car elles croyaient sincèrement en elles et à la légitimité de leurs actions. Cette force mentale, alignée avec leur âme leur a donné l’énergie de se lancer dans leur projet. Il suffit d’être honnêtes avec nous-mêmes, prêts à faire des efforts et nous irons dans la bonne direction. L’étape la plus difficile est certainement de se lancer car, c’est à ce moment que l’on doit sortir de cette fameuse zone de confort « inconfortable » et garder en tête le résultat, la joie que nous y gagnerons. Pour nous aider dans notre intention de sortir de nos errements et d’avancer dans la bonne direction, gardons en tête qu’une petite étape vaut mieux qu’un grand projet. Pour obtenir des résultats, il faut de la discipline, car si l’on reste là, à attendre que le miracle se produise, nous avons peu de chance de voir fructifier nos bonnes intentions. Il faut donc passer à l’action même si c’est inconfortable au départ.
« Un travail opiniâtre vient à bout de tout ». Madame de Sévigné
« Je crois que sans pression il n’y a pas de diamant de qualité. Quand il n’y a ni contrainte du temps et ni tranquillité personnelle, on obtient des diamants avec beaucoup de pailles. Ceux qui veulent des diamants de qualité doivent passer par la pression ». Yogi Bhajan
Des exemples concrets.
La seconde étape passe par la discipline et la patience. Charles Aznavour n’est pas devenu une célébrité internationale du jour au lendemain. Notre mental est sélectif et parfois très primaire, ce qui nous amène souvent à ne percevoir que la partie émergée de l’iceberg et dans ce cas, nous ne remarquons que le résultat final qui est le succès . Nous isolons la réussite de l’artiste, qui est la partie émergée de l’iceberg de tout ce qui s’est passé en amont pour obtenir cette notoriété, tous ses efforts précurseurs. Il a d’abord dû prendre son courage à deux mains et partir seul, sans argent vers un territoire inconnu et faire ses preuves. Il a du frapper aux portes et persister malgré les difficultés, étant ainsi confronté à des déceptions devant le manque de reconnaissance de son travail. Le succès a tardé et, sans argent, il aurait pu laisser tomber la vie d’artiste à laquelle il aspirait mais il a décidé de se battre, en donnant des représentations dans des petits cafés avec un public clairsemé. Il devait travailler ses textes, la mise en scène et trouver le moyen de faire connaître ses chansons à des agents/impresarios qui n’avaient jamais entendu parler de lui ou si peu. C’est sa persévérance qui l’a élevé au rang qu’il a atteint. Il n’est pas tombé sur « La » personne chargée de lui délivrer le succès et que nous craignons de ne jamais rencontrer. Il a utilisé ses propres ressources, il s’est aidé lui-même. Il s’est alors dirigé vers les « bonnes » personnes que son intuition lui a indiqué et cette intuition nous la possédons tous.
Notre première erreur est de rejeter la faute de nos infortunes sur un élément extérieur (personne, circonstance) car tout ce qui nous arrive vient de nous, de l’intérieur. Cela n’est pas un nouveau concept mais une réalité qui date de la nuit des temps.
Au lieu d’utiliser nos ressources en tournant notre regard vers l’intérieur de nous, nous l’avons tourné vers l’extérieur afin de mimer les autres. Ce qui est générateur de frustration et d’angoisse car même si nous sommes tous reliés les uns aux autres, nous sommes ici pour faire des expériences différentes. Une autre personne peut nous aider à trouver notre identité et à nous orienter vers les bons choix mais il sera vain d’imiter les actions de quelqu’un d’autre car elles peuvent être bénéfiques pour lui et néfastes pour nous. Il est par contre évident que nous avons besoin les uns des autres et ce serait une hérésie de penser : « je n’ai besoin de personne ».
Nous avons d’ailleurs tous, un jour ou l’autre, vécu l’expérience d’une connaissance qui, admirative d’une autre imitait sa façon de parler, de se conduire, de s’habiller etc. Il en résultait à chaque fois une situation cocasse qui au lieu de servir l’objectif de la personne (se rendre plus importante) la ridiculisait, voir même la rendait antipathique car elle devenait superficielle ou en tout cas pas authentique.
« Un lion qui imite un lion est un singe ». Victor Hugo
Tout le monde s’accorde dans la recherche de relations authentiques auxquelles on ajoute souvent l’adjectif « saines ». Tout ce qui est authentique est précieux, c’est le cas des œuvres d’art, ce serait une hérésie de donner plus de valeur à une copie qu’à l’original. Nous parlons de l’authenticité d’un produit, ce qui est un gage de qualité. Notre authenticité est notre qualité, notre gage de confiance qui fera venir à nous les bonnes personnes qui nous inspirerons les bons choix.
Chacun est sur Terre pour accomplir une mission spécifique. A nous de la trouver en prenant le courage de nous poser quelques bonnes questions…
Voilà pour l’article « Et si on philosophait un petit peu… »